IntroductionLa dépression est fréquemment rencontrée dans la maladie de Parkinson idiopathique (20 à 70%) (MPI). Son impact sur la qualité de vie est peu abordé dans la littérature.
ObjectifsEtudier la fréquence de la dépression au cours de la MPI dans une cohorte Tunisienne et évaluer son impacte sur la qualité de vie.
MéthodesIl s’agissait d’une étude transversale réalisée au service de neurologie à l’hôpital Razi-Tunis sur 8 mois. Nous avons inclus les patients répondant aux critères diagnostiques de la MPI et exclus les patients ayant un syndrome démentiel associé. La dépression a été évaluée par l’échelle de dépression de Beck ou par l’échelle de dépression gériatrique (GDS). La qualité de vie a été évaluée par le SF-36 dans sa version arabe validée.
Résultats71 patients étaient inclus avec un âge moyen de 62,6 ans. La durée d’évolution moyenne était de 4,7 ans. Le stade moyen était à 2,65. L’UPDRSIII moyen était de 36 en OFF. 56% des patients avaient une dépression. Le score moyen à l’échelle de Beck était de 18,5 (40 patients) et de 10 à la GDS (31 patients). 5 domaines de la SF-36 étaient significativement plus touchés chez les patients déprimés.
DiscussionLa fréquence de la dépression dans notre série est en concordance avec les données de la littérature. Indépendamment du stade moteur du patient, nous avons noté que les troubles dépressifs grèvent la qualité de vie des parkinsoniens.
ConclusionDans la prise en charge de la MPI, le dépistage et le traitement de la dépression sont nécessaires afin d’améliorer la qualité de vie des patients.